🚨 Euroapi : chute libre pour une ex-pépite de Sanofi
Euroapi, fabricant français de principes actifs pharmaceutiques, traverse une énième tempête. En un jour, l’entreprise a vu son action plonger de 27 % à la Bourse de Paris, suite à une cascade de démissions :
Qui quitte le navire ?
Ludwig de Mot, directeur général, à peine en poste depuis mars 2024.
Viviane Monges, présidente du conseil d’administration et figure clé du plan de relance.
Evelyne Nguyen, directrice financière, partie dès octobre après seulement cinq mois dans l’entreprise.
Pourquoi ça coince ? Le plan de restructuration Focus-27, censé redresser l’ex-filiale de Sanofi, est ambitieux mais douloureux :
Abandon de 13 principes actifs peu rentables.
Vente de deux usines (Royaume-Uni, Italie).
Suppression de 550 postes d’ici 2027. Malgré un soutien financier massif (200 millions d’euros) de Sanofi, actionnaire à hauteur de 29,8 %, les investisseurs perdent confiance.
Et maintenant ? Le nouveau directeur général, David Seignolle, doit à la fois calmer les marchés et relancer l’activité. Bonne chance.
Sources : Le Monde, Zonebourse - 11 décembre 2024
💡 Aqemia : l’IA française joue dans la cour des grands
Pendant qu’Euroapi trébuche, la start-up Aqemia brille. Spin-off du CNRS, spécialisée dans la découverte de médicaments via l’intelligence artificielle, elle lève 38 millions d’euros pour accélérer son expansion internationale.
Pourquoi ça marche ?
Résultats prometteurs sur des souris atteintes de tumeurs.
Un contrat de 140 millions d’euros signé avec Sanofi en 2023.
Une plateforme innovante qui séduit de gros investisseurs comme Cathay Innovation.
Objectifs 2025 :
Doubler les effectifs (de 60 à 120 personnes).
Ouvrir un bureau à Londres, où le secteur techbio est plus dynamique qu’en France.
Le prochain défi ? Les essais cliniques sur l’homme, attendus d’ici fin 2025. Aqemia se positionne comme un acteur incontournable face à des géants comme Schrödinger (USA) ou Exscientia (UK).
Sources : Les échos - 11 Décembre 2024
🧠 Santé mentale des tout-petits : un problème sous-estimé
Une étude de Santé publique France met en lumière une réalité alarmante : 8,3 % des enfants de 3 à 6 ans ont une difficulté de santé mentale probable.
Les chiffres clés :
1 enfant sur 12 en maternelle est concerné.
Différences garçons/filles :
11,3 % des garçons présentent des troubles, contre 5,2 % des filles.
Types de troubles :
5,9 % : troubles oppositionnels.
1,8 % : troubles émotionnels.
1,9 % : inattention/hyperactivité.
Contexte :
La santé mentale des enfants a longtemps été négligée. Cette enquête souligne l’importance d’intervenir dès la petite enfance pour éviter des impacts à long terme.
Sources : Le Monde, France Info - décembre 2024
💉 Vaccin Shingrix contre le zona : remboursement partiel dès le 14 décembre
Bonne nouvelle pour les patients à risque : le vaccin Shingrix sera remboursé à 65 % par l’assurance maladie.
Pour qui ?
Les adultes 65 ans et plus immunocompétents.
Les 18 ans et plus immunodéprimés, une première dans la vaccination anti-zona.
Comment ça marche ?
Deux doses à administrer à deux mois d’intervalle.
Possibilité de prolonger jusqu’à six mois entre les deux doses si nécessaire.
Le rôle des pharmaciens :
Shingrix peut être prescrit et administré directement en officine par des pharmaciens formés.
Sources : Les échos 08 décembre 2024
💡 Un vaccin combiné grippe + COVID-19 en préparation chez Sanofi
Sanofi développe deux candidats-vaccins combinés pour protéger simultanément contre la grippe et le COVID-19 chez les adultes de 50 ans et plus. Ces formulations viennent de recevoir un examen accéléré de la FDA américaine, confirmant leur potentiel d’impact significatif.
Les deux formules combinées :
Fluzone High-Dose + Novavax :
Associe un vaccin trivalent haute dose contre la grippe à un vaccin recombinant contre le COVID-19.
Flublok + Novavax :
Variante combinant un autre vaccin grippal trivalent à base de protéines.
Avantages attendus :
Simplification logistique : Un seul vaccin pour deux maladies réduit le nombre d’injections nécessaires.
Efficacité élevée : Les vaccins utilisés dans ces combinaisons ont déjà démontré leur supériorité dans des études cliniques contre les vaccins standard.
Statut actuel :
Les essais cliniques de phase I/II en cours visent à évaluer la réponse immunitaire et la sécurité.
Ces vaccins pourraient devenir des outils précieux pour les campagnes vaccinales, en particulier chez les populations vulnérables.
Source : Zonebourse, décembre 2024
🩸 BeiGene : révolution dans le traitement de la LLC
BeiGene marque des points dans le traitement de la leucémie lymphocytaire chronique (LLC) avec des innovations comme BRUKINSA® et le nouvel inhibiteur sonrotoclax.
Résultats clés de l’étude SEQUOIA :
Réduction de 71 % du risque de progression ou de décès après 5 ans de suivi avec BRUKINSA.
80 % des patients sous traitement n’ont pas vu leur maladie progresser après 54 mois.
Traitement combiné BRUKINSA + sonrotoclax :
99 % de taux de réponse globale, y compris chez les patients à haut risque (mutations IGHV et TP53).
Les données préliminaires montrent une absence totale de progression chez les patients après 19 mois.
Nouvelles perspectives :
BeiGene explore également un dégradeur de BTK, le BGB-16673, pour les formes de LLC résistantes aux traitements classiques.
Ces avancées promettent de redéfinir les standards de soins pour cette maladie complexe.
Source : Zonebourse, 11 décembre 2024
🔍 Doxycycline : la controverse du risque suicidaire écartée
Après une enquête approfondie, le comité de pharmacovigilance européen (PRAC) conclut qu’il n’y a pas de lien avéré entre la doxycycline et un risque accru d’idées suicidaires ou de suicide.
Origine de l’alerte :
Lancée en 2023 après plusieurs signalements spontanés et une revue des études disponibles.
Conclusion :
Les données analysées (signalements, études scientifiques, mécanismes biologiques) ne suffisent pas à établir un lien causal.
Le médicament reste surveillé, mais aucune modification des notices n’est envisagée pour l’instant.
Impact pour les officinaux :
Ils peuvent continuer à délivrer ce médicament sans restrictions supplémentaires, tout en restant attentifs aux retours des patients.
Source : Le quotidien du pharmacien, 11 décembre 2024